So sánh hành động mời trong tiếng pháp và tiếng việt qua các thiếp mời dự lễ - Pdf 31

UNIVERSITÉ NATIONALE DE HANOÎ
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE LANGUES ÉTRANGÈRES
DÉPARTEMENT DE FORMATION POST-UNIVERSITAIRE

Nguyễn Hồng Hải

Étude comparative de l’acte d’invitation
en français et en vietnamien
à travers les cartes d’invitation aux cérémonies
So sánh hành động mời trong
tiếng pháp và tiếng việt qua các thiếp mời dự lễ

MÉMOIRE DE MASTER
(Linguistique)
602220

Hanoï, 2010


UNIVERSITÉ NATIONALE DE HANOÎ
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE LANGUES ÉTRANGÈRES
DÉPARTEMENT DE FORMATION POST-UNIVERSITAIRE

Nguyễn Hồng Hải

Étude comparative de l’acte d’invitation
en français et en vietnamien
à travers les cartes d’invitation aux cérémonies
So sánh hành động mời trong
tiếng pháp và tiếng việt qua các thiếp mời dự lễ


1.2. Cartes d’invitation informelles........................................................................ 31
2. Formulation : .......................................................................................................... 31
2.1. Cartes d’invitation formelles ........................................................................... 31
2.2. Cartes d’invitation informelles........................................................................ 32
1


3. Présentation des cartes d’invitation aux cérémonies en français ........................... 33
3.1. Façons d’expression de l’invitation à travers des cartes d’invitation aux
cérémonies.............................................................................................................. 33
3.1.1. Réalisations directes ..................................................................................... 34
3.1.2. Réalisations indirectes.................................................................................. 39
3.2. Décoration : ..................................................................................................... 45
4. Présentation des cartes d’invitations aux cérémonies en vietnamien ................... 46
4.1. Définition du terme « mời =invitation» en vietnamien................................... 46
4.2. Moyen d’expression de l’acte d’invitation à travers les cartes en vietnamien46
4.2.1. Verbes performatifs...................................................................................... 46
4.2.2. Types de phrase :.......................................................................................... 48
4.3. Décoration ....................................................................................................... 54
Chapitre III : Comparaison des cartes d’invitation françaises et vietnamiennes ........... 56
1. Ressemblances ....................................................................................................... 56
1.1. Forme .............................................................................................................. 56
1.2. Contenu ........................................................................................................... 57
1.3. Moyens linguistiques ...................................................................................... 57
2. Différences ............................................................................................................. 58
2.1. Formes des cartes ............................................................................................ 58
2.2. Termes d’adresse :........................................................................................... 58
2.3. Présence du locuteur dans l’acte d’invitation. ................................................ 59
2.4. Moyens d’expressions des cartes d’invitation aux cérémonies ...................... 61
2.5. Sollicitation d’une réponse : ........................................................................... 62

feuillet ou même les combinaisons des différentes sortes.

3


D’autre part, la réalisation des cartes d’invitation varie d’une langue à l’autre. On
constate des différences et des ressemblances entre les actes d’invitation des français et ceux
des vietnamiens. Ceci révélerait les propriétés des cultures concernées.
Même pour telle ou telle langue concrète, la formulation et la mise en page des cartes
changent considérablement selon les types de cartes. Il faut donc prendre conscience de ces
particularités pour les réaliser conformément à la culture et aux usages traduits dans chaque
langue.
Il y a certaines règles à suivre lorsqu'on rédige les invitations. Pour le mariage par
exemple, elles doivent d'abord comporter les deux noms et prénoms des époux, la date, l'heure
et le lieu de la célébration. Ensuite, dans les invitations classiques, il apparaîtra une phrase
sobre et élégante, ainsi que le jour, l'heure et l'endroit (Par exemple : Nous vous invitons à
venir partager notre bonheur, le ...). Pour une invitation romantique, on préfère sans doute une
phrase de mots magiques, (par exemple étant un moment unique dans notre vie, nous
souhaitons le partager avec vous, le ...). Une formule sans chichi est également possible, selon
les invités comme : Nous serions contents de trinquer avec vous lors de notre mariage, le ..., si
vous n'avez pas d'autres projets.
Toutes ces particularités des cartes d’invitation en français et en vietnamien constituent
le centre d’intérêt de notre recherche. En réalisant ce travail, nous visons à découvrir les
formes, les contenus, les structures syntaxiques fréquemment utilisés dans les cartes
d’invitation pour assurer la fréquentation de l’événement organisé (lancement de produit,
journée de formation, ouverture de magasin...)
Nous voudrions également relever, à travers de différentes types de carte, les
ressemblances et les différences dans les cartes d’invitation françaises et vietnamiennes pour
en trouver les raisons et de là, découvrir les cultures française et vietnamienne à travers un
acte social qui est celui de l’invitation aux cérémonies.

leurs cartes par beaucoup de rouge, de jaune, de fleurs et d’images animés symbolisant le
bonheur, le bien-être…

5


Pour bien réaliser notre travail de recherche, nous avons collecté des cartes en français et
en vietnamien puis les avons classées, décrites et analysées en les caractérisant suivant les
types, la formulation, la mise en page… Tout cela afin de les comparer sous l’angle
pragmatique. Pour ce faire, nous adoptons la méthode descriptive des données collectées, puis
la méthode comparative, contrastive pour dégager des ressemblances et des différences
morphosyntaxiques et culturelles dans la structuration et la formulation des cartes.
Nos corpus sont constitués principalement des cartes d’invitation aux cérémonies
comprenant celles au mariage, celles à l’occasion d’un anniversaire, celles pour l’ouverture
d’une entreprise ou pour le centenaire d’une école, etc. Nous avons choisi ces types de cartes
parce que l’acte d’invitation aux cérémonies est très populaire dans les deux cultures.
Pourtant, en réalisant notre travail, nous avons rencontré encore beaucoup de difficultés dans
la collecte des corpus surtout dans celle en français. Par conséquent, malgré l’aide des amis
français et de nos collègues et professeurs vietnamiens, nous n’avons collecté que 80 cartes
françaises regroupées en 5 types de cérémonie (anniversaires, baptême, communion, mariage
et d’autres cérémonies). Cependant, nous avons trouvé plusieurs cartes d’invitation en
vietnamien mais elles ne sont pas variées comme nous croyions avec seulement 3 types de
cérémonie (anniversaire, mariage et des autres cérémonies). Cela est dû, d’une part, au grand
nombre de types de cérémonies en France dont certaines sont rares ou n’existent pas au
Vietnam. D’autre part, les Vietnamiens ont recours dans beaucoup de cas aux invitations
directes par des rencontres ou par des visites à la maison de l’invité ou au moins par des coups
de téléphone (si c’est amicale) pour des cérémonies informelles (comme l’anniversaire) parce
que la coutume veut que les contacts humains expriment mieux le respect de l’invité et
renforce la relation amicale entre les interactants. La deuxième difficulté provient de la
collecte des cartes d’invitation dont la formulation, la structuration ainsi que la décoration

CHAPITRE I : Fondements

théoriques

Selon les théoriciens, le langage, outre sa force descriptive (à travers notamment des
propositions dites «constatives »), donne la possibilité au locuteur de réaliser des actions grâce
à l’énonciation d’une phrase « performative ». C’est par de tels actes que les êtres humains
expriment et communiquent leurs pensées. Ainsi, d’une façon générale, on entend acte de
langage « un moyen mis en œuvre par un locuteur » pour agir sur son environnement par ses
mots : il cherche à informer, inciter, demander, convaincre, etc. son ou ses interlocuteurs par
ce moyen. L’acte de langage désigne donc aussi l’objectif du locuteur au moment où il
formule son propos ». Autrement dit, l’acte de parole (ou l’acte de langage) peut être défini
comme le but communicatif de l’énonciation effectivement réalisée par un locuteur déterminé
dans une situation donnée.
Cependant, il existe différentes conceptions quant à la notion d’acte de langage dans
l’histoire d’évolution de la linguistique.

1. Conceptions des actes de langage
La théorie classique des actes de langage prend son point de départ dans la conviction
que l’unité minimale de la communication humain est l’accomplissement de certains types
d’actes. Une des approches originales en sciences du langage est l’approche pragmatique qui
est définie comme « l’étude du langage en acte ». Cette définition ouvre la voie à des types
d’investigation très divers :
La pragmatique de l’énonciation étudie le langage en situation qui est actualisé au cours
d’un acte d’énonciation particulier. L’objet des études dans ce domaine est son énonciation.
« Le langage envisagé comme un moyen d’agir sur le contexte interlocutif » qui permet
de réaliser un certain nombre d’actes spécifiques, appelés speech acts en anglais - traduit en
français par « actes de langage », « actes de discours », « actes de paroles », ou « actes de
communication ». Ces expressions désignent tout acte réalisé au moyen du langage.



9


- l'acte illocutoire : c’est l’acte de langage que l’on réalise par la production d’un
énoncé. On questionne, ordonne, affirme, on menace, etc.
- l'acte perlocutoire : c’est ce que l’énoncé provoque, ce sont ses effets sur les
interlocuteurs. Ils varient selon la situation de communication et sont en partie non
prédictibles. La parole est un moyen d’obtenir de tels effets (convaincre, séduire, effrayer,
émouvoir, agacer, etc.).
D’après lui, un énoncé performatif est un énoncé qui, sous réserve de certaines
conditions de réussite, accomplit l’acte qu’il dénomme. Et aussi dans son ouvrage, il affirme
que tous les énoncés sont dotés d’une force illocutionnaire (valeur d’acte), et même les
énoncés « constatifs », qui ne constituent qu’un type parmi d’autres d’actes de langage. Il
propose aussi une classification des valeurs illocutoires, ce sont :
- Les verdictifs ou actes « judiciaires » (comme condamner, décréter, etc.)
- Les exercitifs formulant un jugement, favorable ou non sur une conduite préconisée
(comme ordonner, pardonner, condamner, etc.)
- Les promissifs (comme promettre, garantir, etc.) qui obligent les locuteurs à adopter
une certaine conduite.
- Les comportatifs (comme s’excuser, remercier, critiquer, etc.) qui expriment une
attitude du locuteur envers la conduite antérieure ou imminente de quelqu’un.
- Les expositifs (comme affirmer, objecter, expliquer, etc.) qui expose une idée,
conduisent une argumentation, etc.
Quant au philosophe américain J.R.Searle, il affirme dans son ouvrage intitulé Speech
acts, paru en 1969, p.52) :
Premièrement, parler une langue, c’est réaliser des actes de langage. Deuxièmement :
ces actes sont en général rendu possibles par l’évidence de certaines règles régissant l’emploi
des éléments linguistiques, et c’est conformément à ces règles qu’ils se réalisent.


11


Searle a dit aussi que « à tout acte de langage possible correspond une phrase ou un
ensemble de phrases possibles dont l’énonciation littérale à l’intérieur d’une situation
particulière constitue l’accomplissement d’un acte de langage ».
En effet, la notion d’acte de langage qui dans la perspective austino-searlienne renvoie à
des unités isolées et non contextualisées doit être aménagée, revue, corrigée pour pouvoir
fonctionner efficacement dans le cadre d’un modèle des interactions.
Après Austin et Searle, nombreux chercheurs et linguistes traitent les problèmes de la
théorie speech acts, mais ils sont tous d’accord que tous les énoncés possèdent
intrinsèquement une valeur d’acte et que tout énoncé est doté d’une charge pragmatique plus
ou moins forte et évidente selon les cas.
1.2. Conception des actes de langage de C.Kerbrat-Orecchioni
Les actes de langage sont apparus dans la théorie classique des speech acts d’une façon
abstraite et isolée, ils détachent de leur contexte d’actualisation. Pourtant, en réalité, les actes
de langage fonctionnent en contexte et à l’intérieur d’une séquence d’actes. C’est aussi
l’objectif d’une discipline plus récente, la pragmatique des interactions verbales qui se fixe
comme « objectif de dégager les règles et principes qui sous-tendent le fonctionnement des
conversations, et plus généralement, des différents types d’échanges communicatifs qui
s’observent dans la vie quotidienne » (C.Kerbrat-Orecchioni 1994 : 7)
En général, les actes de langage ou actes illocutoires, qui correspondent aux différentes
actions que l’on peut accomplir par des moyens langagiers. Le fonctionnement de ces actes est
régi par des règles de la langue.
La notion d’acte de langage, déjà complexe dans les théories classiques, se complexifie
davantage depuis les avancées théorico-méthodologique apportées par la pragmatique
interactionniste. Cette discipline a fait évoluer la perception des actes de langage, la rendant
plus juste, car plus proche de la réalité pragmatique, et plus complexe à la fois. Dans les
interactions, les actes de langage nécessitent d’être incessamment apprivoisés, identifiés,
définis et redéfinis, car, malgré leurs proportions qui semblent réduites et facilement


13


2.1. Réalisations directes
L’expression directe des actes de langage se base généralement sur deux types de
support principaux : les structures performatives et les formes de phrase.
- Les structures performatives
L’énoncé tel que «Je promets » est considéré comme l’énoncé performatif parce qu’on
ne peut pas dire «Je promets » sans promettre, et cet énoncé est aussi considéré comme l’acte
accompli puisqu’il dit explicitement qu’il est une promesse.
À l’issus du problème ci-dessus, C. Kerbrat-Orecchioni (2001, p.36) remarque :
« Les formulations performatives sont donc les plus claires auxquelles le locuteur puisse
recourir pour spécifier le statut pragmatique de l’énoncé qu’il produit. Mais ces
formulations n’existent pas pour tous les actes de langage et elles sont d’un usage relativement
rare […]. »
(C. Kerbrat-Orecchioni, Les actes de langage dans le discours, Nathan,)
- Les formes de phrase
Outre les structures explicites, les réalisations directes d’un acte de langage se font à
l’aide des formules diverses telle que la formule performative à la forme impérative. Cette
formule se présente sous des formes différentes, à savoir :
- L’infinitif prescriptif : « Éteindre sa cigarette avant d’entrer »
- Les tournures elliptiques : « Feu ? » ou « Deux baguettes ! »
- Certaines tournures déclaratives : « Il faut que tu partes. », « Je veux que tu partes. »,
« Tu fermeras la porte avant de partir. ».
2.2. Réalisations indirectes
On parle d’acte de langage indirect lorsqu’il s’exprime sous le couvert d’un autre acte.
Par exemple, dans «Tu peux fermer la porte ?», la valeur d’ordre s’exprime par le biais d’un
acte apparent de question (valeur «normale» de la structure interrogative».


15


- Le cadre temporel est également déterminant pour le déroulement de l’interaction : le
discours tenu doit être apprécié au lieu, mais aussi au moment. (Par exemple : à partir de
quand et jusqu’à quand est-il convenable d’offrir ses vœux de nouvel an ?)
3.1.2. Le but
Celui-ci occupe dans le système global une place particulière. En effet, le but est dans
une certaine mesure intégré au site, puisqu’à tout site est associée une finalité intrinsèque,
mais il en est en même temps relativement autonome.
Le but de l’interaction, de l’acte de langage se localise quelque part entre le site (qui a
une destination propre), et les participants (qui ont leurs propres objectifs). Une interaction
comprend un but global de l’interaction et les buts plus ponctuels qui correspondent aux
différents actes de langage réalisés au cours de la rencontre.
3.1.3. Les participants
C’est l’aspect le plus important du cadre communicatif. Les participants peuvent être
envisagés dans leurs caractéristiques individuelles (âge, sexe, appartenance ethnique), sociales
(profession, statut, etc.) et psychologiques (constantes et passagères : caractère et humeur) ; ou
dans leurs relations mutuelles - degré de connaissance, nature du lien social (familial ou
professionnel, avec ou sans hiérarchie), et affectif (sympathie ou antipathie, amitié, amour, et
autres sentiments qui peuvent être ou non partagés), ou dans leur nombre : conversation à deux
« dialogue », à trois « trilogue » ou d’avantage « polylogue ».
3.2. Relation interpersonnelle
La dimension relationnelle se compose de différentes facettes, mais elle peut être
ramenées à deux axes principaux : l’axe « horizontal » et l’axe « vertical ».
3.2.1. La relation horizontale
L’axe de la relation horizontale est un axe graduel orienté d’un côté vers la distance, et
de l’autre vers la familiarité et l’intimité. Cette dimension permet, dans l’interaction, aux
partenaires de se montrer plus ou moins « proches » ou « éloignés ».


17


3.3.1. La face
Dans les interactions - les rencontres sociales, les interactants s’engagent verbalement à
respecter un «contrat communicatif » reposant sur le « principe de coopération ». La rencontre
communicative entre deux (ou plusieurs) individus est particulièrement délicate, car elle met
en contact, outre deux corps pourvus de la faculté de la parole, deux « faces sacrées » que les
locuteurs doivent préserver mutuellement.
La conception de la politesse se fonde sur la notion de « face », notion empruntée entre
autres à Goffman, mais étendue par incorporation de ce qu’on appelle plus communément le
« territoire ».
Selon Goffman (1993, p. 9), la notion de « face » peut être définie comme :
«La valeur sociale positive qu’une personne revendique effectivement à travers la ligne
d’action que les autres supposent qu’elle a adopté au cours d’un contact particulier».
Dans l’acception de Goffman, la face est importante pour l’individu, est une image du
moi, car il veut qu’elle soit ménagée, tout autant qu’il cherche à la préserver, à la garder. Bien
mener le jeu de l’interaction consiste donc à ménager la face des autres sans perdre la sienne :
«L’effet combiné des règles d’amour propre et de considération est que, dans les
rencontres, chacun tend à se conduire de façon à garder aussi bien sa propre face que celle
des autres participants» (Ibid., 1993, p. 44).
Tout l’effort que suppose ce ménagement réciproque s’appelle chez Goffman
«figuration » ou « face work » :
«Les règles de conduite empiètent sur un individu de deux façons générales:
directement, en tant qu’obligations, contraintes morales à se conduire de telle façon ;
indirectement, en tant qu’attentes de ce que les autres sont moralement tenus de faire à son
égard » (Ibid., 1993, p. 44).
Goffman constate qu’il existe des règles sociales qui devraient régir toute interaction
afin que celle-ci ne soit pas potentiellement menaçante pour la face des interactants. Goffman
divise ces règles en rites d’évitement (qui précisent ce qu’il ne faut pas faire) et rites de

pour ces mêmes faces comme les vœux, les remerciements ou les compliments. Elle

19


mentionne « en face de la notion de FTA, il convient de poser celle (que n’envisagent pas
Brown et Levinson) d’anti FTA (ou « actes anti menaçants ») qui ont au contraire pour les
faces, un effet positif : augmentation du territoire dans le cas du cadeau, valorisant de la face
positive dans le cas de louange, etc. (1992, p. 171). Et c’est d’où la notion et l’expression de la
« face flattering acts » (FFA) ou « actes gratifiants pour la face » (C.Kerbrat-Orecchioni 1996,
p. 54). Dans le but de créer, de retrouver une bonne «image du moi», la formulation d’un
certain nombre «d’actes rituels» qui visent à la préservation de la face et au maintien de
l’équilibre socio-relationnel a été mobilisé.
3.3.2. La politesse
La politesse est un ensemble de procédés que le locuteur met en œuvre pour ménager ou
valoriser son partenaire d'interaction. Décrite comme un moyen de minimiser ces menaces,
elle est également divisée en formes négatives et positives. La notion de « politesse» est ici
entendue au sens large, comme recouvrant tous les aspects du discours qui sont régis par des
règles, et dont la fonction est de préserver le caractère harmonieux de la relation
interpersonnelle. L’introduction des FFAs permet en outre de clarifier les notions de «politesse
négative» et de «politesse positive», qui sont chez Brown et Levinson passablement confuses.
De l’avis général, la politesse négative est de nature abstentionniste ou compensatoire :
elle consiste à éviter de produire un FTA, ou à en adoucir par quelque procédé la réalisation.
que ce FTA concerne la face négative (ex. : ordre) ou la face positive (ex. : critique) du
destinataire. Alors que la politesse positive, au contraire, est de nature productionniste : elle
consiste à effectuer quelque FFA pour la face négative (ex. : cadeau) ou positive (ex. :
compliment) du destinataire.
Dans le système global, la politesse positive occupe en droit une place aussi importante
que la politesse négative : se montrer poli dans l’interaction, c’est produire des FFAs tout
autant qu’adoucir l’expression des FTAs.

parmi les actes de proposer à autrui de faire quelque chose ensemble :
« I. 7.5. inviter :

+Je vous invite : à dîner au restaurant
à venir dîner à la maison

21


au restaurant
+ Venez donc dîner à la maison
+ Il faut que vous veniez dîner à la maison
Nous dînions ensemble.
Allez, on va dîner au restaurant. Je vous invite.
Laissez-moi vous inviter
+Vous êtes mon invité
Si tu es libre, je vous invite.
Tu es libre ce soir ?
Qu’est-ce que tu fais ce soir ?
+ (Allez) viens (donc) chez moi, on fera…
Tu viens (travailler) avec moi ?
Tu ne fais rien ce soir ?
Tu n’as rien à faire ?
Viens donc voir mon nouveau vélo !
(Si tu veux), je t’invite à regarder le film chez moi.
Inviter consister alors, selon le Niveau Seuil, à proposer à quelqu’un de faire quelque
chose avec soi. Il appartient avec les actes proposer ou suggérer, aux actes d’ordre. Un trait
cependant distingue l’acte d’invitation de ces deux actes consiste en ce que l’invitation est
réalisée en faveur du récepteur. Une invitation comporte une certaine sympathie du locuteur et
une sorte de cadeau pour l’invité. De plus, une proposition est une suggestion qu’on peur

- L’émetteur A saut que le récepteur B est capable de réaliser le fait C.
- S’il n’y a pas d’invitation, A et B croient que B ne réalise pas soi même C.
- Le fait que B réalise C apportera essentiellement l’intérêt spirituel pour A et dans une
certaine mesure pour B.
- A espère vraiment que B réalise C

23



Nhờ tải bản gốc

Tài liệu, ebook tham khảo khác

Music ♫

Copyright: Tài liệu đại học © DMCA.com Protection Status